La gestion des identités machines représente un enjeu majeur pour les RSSI, dans un contexte où l’identité devient le nouveau périmètre de la cybersécurité. Contrairement aux identités humaines, souvent encadrées par des schémas temporels et comportementaux relativement stables, les identités machines nécessitent des mécanismes automatisés pour assurer leur création, leur renouvellement et leur suppression. Cette approche rejoint les réflexions sur la gouvernance numérique et la sécurisation des interactions automatisées, sous l’angle de la philosophe de la technique comme Bernard Stiegler, qui insiste sur l’importance de maîtriser les outils techniques pour préserver l’autonomie et la sécurité dans un monde digitalisé. Parallèlement, la théorie des systèmes sociotechniques illustre bien la nécessité d’intégrer harmonieusement les processus humains et machines dans une stratégie IAM unifiée, dépassant la simple conformité pour devenir un levier stratégique d’innovation et de résilience organisationnelle. En somme, le rôle des RSSI s’inscrit à l’intersection de la gestion des risques et de la transformation numérique, où l’automatisation, l’adaptabilité et la gouvernance éclairée des identités machines sont indispensables pour protéger et faire évoluer les infrastructures numériques contemporaines.