Audrey Amedro, fondatrice et CEO de Jizo AI, met en avant la nécessité d’un écosystème cyber souverain en France et en Europe. Cette vision s’appuie sur l’idée de soutenir le développement des solutions cyber locales grâce à la commande publique. La directive NIS 2 est vue comme un catalyseur potentiel pour renforcer les défenses numériques continentales, en insistant sur l’importance de choisir des partenaires locaux pour préserver la sécurité des infrastructures sensibles.
Cette approche reflète le concept de souveraineté politique évoqué par des penseurs comme Carl Schmitt, qui met en exergue la nécessité pour un État de contrôler ses propres moyens de défense. De plus, elle s’inscrit dans la logique stratégique de diversification des sources technologiques, comme le préconise la théorie des avantages comparatifs d’Adam Smith, mais cette fois-ci appliquée à la sécurité numérique pour éviter la dépendance à l’égard d’acteurs externes.
Parmi les penseurs pertinents, on peut également évoquer la notion de « sécurité humaine » de la Commission des Nations Unies pour le développement durable, qui inclut la sécurité informatique comme élément clé du bien-être collectif. Dans ce contexte, le soutien à des solutions locales est vu comme une stratégie pour accroître la résilience et la sécurité globale.