La cryptographie post-quantique (PQC) incarne une réponse stratégique face à la menace que représentent les ordinateurs quantiques, capables de déchiffrer les systèmes cryptographiques actuels basés sur des problèmes mathématiques classiques, tels que RSA ou les courbes elliptiques. Ancrée dans une réflexion qui dépasse la simple technique, elle s’inscrit dans une logique anticipative, proche de la pensée de Hans Jonas sur la responsabilité envers l’avenir, en proposant non seulement de réagir à une menace certaine mais aussi d’anticiper les transformations structurelles des systèmes numériques. La PQC mise sur des problèmes mathématiques plus complexes, résistants aux algorithmes quantiques comme celui de Shor, en exploitant des notions issues de la géométrie des réseaux euclidiens ou des codes correcteurs d’erreurs, ce qui renvoie à une dimension conceptuelle d’indécidabilité et d’insolubilité dans la tradition des problématiques de Gödel ou Turing. Par ailleurs, la nécessité d’une transition hybride entre cryptographie classique et post-quantique illustre un paradigme évolutionniste, où la coexistence progressive des systèmes reflète une dialectique hegelienne entre l’ancien et le nouveau. Ainsi, la PQC ne vise pas seulement à protéger les données contre des attaques futures, mais ouvre une réflexion sur la durabilité, la résilience et l’agilité des infrastructures informationnelles dans un monde marqué par l’incertitude technologique.