L’écosystème français des startups en cybersécurité illustre en 2025 un mouvement de maturation et de consolidation, malgré un ralentissement relatif de la croissance et des financements. Cette dynamique traduit une phase où l’innovation se structure autour de l’intégration de l’intelligence artificielle, adoptée par plus de la moitié des acteurs, renforçant ainsi les capacités à adresser la sécurisation des usages complexes liés à l’IA, conforme aux approches néo-schumpétériennes d’innovation disruptive. Par ailleurs, le phénomène de concentration des financements, illustré par une réduction des levées mais une hausse des montants investis dans un nombre restreint de startups matures, souligne une logique de sélection et de spécialisation du capital-risque, processus évoqué par la théorie de la sélection naturelle économique de Hayek. Malgré cet essor, la difficulté à accéder à des financements de croissance majeurs, nécessaires à l’échelle européenne, met en lumière les limites structurelles du système de financement français, rappelant les analyses critiques de Minsky sur la fragilité des mécanismes financiers. Enfin, l’essor des rachats au niveau européen manifeste un début d’intégration transnationale, ouvrant la voie à une « gouvernance en réseau » chère à Castells, qui pourrait favoriser une meilleure compétitivité internationale.