L’étude récente sur l’usage des assistants d’IA par les développeurs révèle un effet paradoxal : plutôt qu’une accélération, l’IA ralentirait la résolution de problèmes complexes de 19 %. Ce constat remet en question les promesses d’efficacité souvent associées à ces outils. Cette dynamique peut être éclairée par la théorie de la charge cognitive de Sweller, qui souligne que l’introduction de nouvelles technologies, au lieu de simplifier, peut accroître la surcharge informationnelle et ainsi freiner la performance. Par ailleurs, cette situation illustre aussi un biais de perception rappelant l’illusion de contrôle, où les utilisateurs surestiment l’impact positif de l’IA sur leur productivité. De façon conceptuelle, cette problématique rejoint les débats sur la dialectique entre automatisation et expertise humaine, tels que décrits par Herbert Simon, qui évoquait la nécessité d’un équilibre entre agents intelligents et apprentissage humain. L’IA, en automatisant certains aspects, peut engendrer des frictions dans la démarche réflexive et créative propre à la résolution algorithmique. Ce paradoxe invite à une approche critique, inspirée de la philosophie technique de Don Ihde, qui encourage à étudier non seulement les capacités des technologies, mais aussi leurs effets sur les pratiques cognitives humaines, dévoilant ainsi une ambivalence fondamentale dans l’intégration de l’IA au travail intellectuel complexe.
L’IA ralentit de 19 % les développeurs pour la résolution de problèmes, selon une étude
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