Les récentes cyberattaques ciblant plusieurs maisons du groupe LVMH, notamment Dior et Louis Vuitton, illustrent la vulnérabilité croissante des grandes firmes face aux risques numériques dans un contexte mondialisé. Ces intrusions, concentrées essentiellement en Asie et au Royaume-Uni entre mai et juillet 2025, ont conduit à des fuites de données personnelles — noms, adresses, contacts et préférences clients — sans toutefois compromettre les informations financières. Cette problématique résonne avec les théories de la société du risque de Ulrich Beck, où la mondialisation technique expose les entreprises à des menaces systémiques complexes, provenant d’acteurs extérieurs et de la connectivité accrue. Par ailleurs, la situation évoque une tension entre souveraineté numérique et interdépendance globale, rappelant les analyses de Michel Foucault sur les mécanismes de pouvoir et surveillance dans un monde postmoderne. LVMH, tout en assurant des réponses immédiates pour contenir les attaques et informer les autorités, se trouve face à la nécessité conceptuelle de repenser la sécurisation des patrimoines immatériels dans un écosystème numérique en mutation. Ces événements soulignent la montée en puissance de la cyberdéfense comme un enjeu stratégique et intellectuel incontournable dans l’univers du luxe contemporain.