L’article aborde la restriction prochaine imposée par Google sur l’utilisation des certificats racines dans son navigateur Chrome, limitant leur usage exclusivement à l’authentification des serveurs TLS. Cette évolution technique s’inscrit dans une réflexion plus large sur la **confiance numérique** et la sécurisation des échanges sur internet. Du point de vue conceptuel, elle illustre les enjeux de la **sécurité informatique** à travers la notion d’« ancre de confiance », empruntée à la **théorie de la chaîne de confiance** en cryptographie. Les certificats racines, qui forment la base hiérarchique d’une infrastructure à clés publiques (PKI), sont ainsi la pierre angulaire garantissant l’authenticité et la légitimité des connexions sécurisées TLS.
À travers cette stricte limitation, Google vise à renforcer la fiabilité des mécanismes d’authentification en éliminant les usages détournés ou non sécurisés des certificats racines, répondant aux critiques des penseurs de la **cybersécurité** qui soulignent les risques de dilution de la confiance (notion développée notamment par Bruce Schneier). Ce mouvement souligne aussi la tension entre la gouvernance technique centralisée, incarnée par Google et son navigateur dominant, et la décentralisation traditionnelle des autorités de certification. En somme, cette décision illustre l’application pragmatique des concepts de **fiabilité, légitimité et contrôle de la confiance numérique** dans un univers technique en constante évolution.