L’article s’inscrit dans une réflexion critique sur l’impact de l’intelligence artificielle (IA) dans la communication digitale, évoquant une transformation profonde des pratiques communicationnelles, notamment à travers l’automatisation et la production accélérée de contenus. Cette dynamique rappelle le paradigme technologique décrit par Marshall McLuhan, où la technologie agit comme un prolongement des capacités humaines, modifiant à la fois le message et son mode de diffusion. Cependant, l’apport de l’IA soulève aussi des enjeux d’authenticité et d’émotion, essentiels pour maintenir un lien humain — un point que l’on peut éclairer par la pensée de Hannah Arendt sur la vérité et la sincérité en politique et communication. La standardisation induite par l’IA menace de diluer la singularité des messages, rendant le rôle du communicant crucial pour défendre une parole crédible, originale et émotionnellement engageante. Ce positionnement fait écho aux théories de la communication stratégique, qui insistent sur la nécessité d’une communication éthique et centrée sur la relation humaine. Ainsi, l’ère de l’IA appelle à un rééquilibrage entre automatisation technique et maintien d’une dimension humaine, faisant du communicant un acteur à la fois technophile et gardien du sens et de l’émotion dans la sphère digitale.