L’article explore la diversité des approches en cybersécurité via l’intelligence artificielle (IA), oscillant entre IA prédictive et IA générative, deux paradigmes complémentaires mais conceptuellement distincts. L’IA prédictive, en s’appuyant sur des analyses statistiques et des données historiques, incarne une forme de rationalisme technologique proche de la pensée positiviste de Comte : elle vise à anticiper les attaques cybernétiques en détectant des anomalies et en mettant en place des réponses automatisées presque instantanées. Cette anticipation proactive renforce la cyberdéfense en limitant les risques, notamment dans des secteurs essentiels comme la finance ou les infrastructures critiques.
En revanche, l’IA générative offre une dimension créative, proche de la logique heuristique, en générant du contenu original et en explorant des scénarios inédits, ce qui ouvre des perspectives innovantes mais soulève des défis de gouvernance, notamment éthique et en termes de transparence algorithmique. Ces deux formes d’IA posent des questions fondamentales sur la gestion des données, la maîtrise des biais algorithmiques et la responsabilité des systèmes automatisés, qui rappellent les débats critiques de penseurs comme Michel Foucault sur le pouvoir, la surveillance et le contrôle dans les sociétés techno-numériques.
L’article met ainsi en lumière la tension entre prédiction sécuritaire et création algorithmique dans la défense cyber, marquant une phase d’évolution où la pensée critique et les cadres normatifs sont essentiels pour équilibrer innovation et maîtrise des risques.