Emmanuel Naëgelen a été nommé, au 1er août 2025, Commandant de la cyberdéfense française (COMCYBER), prenant ainsi la tête d’un dispositif stratégique au croisement des enjeux militaires et numériques. Sa trajectoire professionnelle illustre une expertise technique et conceptuelle affirmée dans le champ de la cybersécurité, depuis ses débuts comme spécialiste en sécurité informatique dans l’armée de l’air jusqu’à son rôle de numéro deux à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI)[1][3][7].
Ce positionnement institutionnel s’inscrit dans une dynamique de souveraineté numérique et de sécurisation des infrastructures critiques, reflétant des problématiques centrales à la pensée de Michel Foucault sur la biopolitique et le gouvernement des populations, ici appliquée à la maîtrise des flux immatériels et des espaces digitaux. Par ailleurs, la cyberdéfense évoque les cadres théoriques du réalisme en relations internationales qui soulignent la lutte pour le pouvoir et la sécurité dans un « champ de bataille » renouvelé, celui du cyberespace.
Naëgelen incarne ainsi la figure contemporaine du stratège postmoderne, où la guerre ne se limite plus au terrain physique, mais englobe des opérations d’influence, de protection des données et de résilience face aux menaces hybrides, rappelant les thèses de Clausewitz sur la guerre comme continuation de la politique par d’autres moyens, adaptées au contexte numérique[2][4].