La cyberattaque subie par Kering en juin 2025, affectant des marques de luxe telles que Gucci, Balenciaga et Alexander McQueen, illustre la vulnérabilité croissante des systèmes numériques face aux menaces contemporaines, dans un contexte où la protection des données personnelles devient un enjeu central. Cette intrusion, qui a permis le vol d’informations sensibles incluant identités, coordonnées et niveaux de dépenses client, soulève des questions essentielles autour du paradigme de la souveraineté numérique et de la gestion de la vie privée à l’ère de l’hyperconnectivité.
Sous l’angle conceptuel, cette situation rappelle les analyses de Michel Foucault sur le pouvoir disciplinaire et la biopolitique, où la captation et le contrôle des données individuelles constituent une forme moderne de pouvoir, un « biopouvoir » informationnel. Plus globalement, cette attaque résonne avec les problématiques de la société du risque décrite par Ulrich Beck, où la digitalisation expose les entreprises à des menaces invisibles mais potentiellement dévastatrices. Kering a réagi en sécurisant ses systèmes et en informant les autorités, ce qui renvoie à la nécessité d’un régime de gouvernance renforcé face aux cyberattaques, impliquant à la fois vigilance, transparence et responsabilité dans le cadre de la protection des données privées.